Étymologie
Malgré les différentes appellations données à ce phénomène, le terme tsunami est celui qui a été conservé en lien avec la fréquence de ce phénomène au Japon.
En effet, provenant du japonais, le mot est en réalité composé de deux mots rattachés : le premier, tsu, signifie « port » ; le deuxième, nami, signifie « vague ». Ensemble, ils désignent littéralement « vague portuaire ». Les anciens pêcheurs japonais l’ont appelé ainsi parce qu’ils remarquaient que les vagues causaient souvent plus de dommages à leur port ce qui est dû à la résonance des vagues à l'intérieur du port. Ils ne remarquaient rien lorsqu’ils quittaient le port mais en revenant, ils retrouvaient le port et leur village complètement en ruines. |
Ce mot a été utilisé en anglais pour la première fois en 1896 par la géographe américaine Eliza Ruhamah Scidmore. En effet, suite à un voyage au Japon, elle décrit le séisme de Meiji-Sanriku qui s’est produit le 15 juin 1896 comme étant un tsunami.
Le tsunami Meiji-Sanriku était un des tsunamis les plus destructeurs de l’histoire japonaise. Avec une vague montant jusqu’à 38.2 mètres, il causa jusqu’à 22 000 morts. |
Il existe cependant, comme dit précédemment, divers autres appellations pour ce phénomène. Par exemple, en espagnol et en italien, maremoto désigne ce même tsunami. Il signifie «tremblement de mer», utilisé en analogie avec terremoto, qui signifie «tremblement de terre». Ce désastre est aussi référer comme tai toko, signifiant «mer qui déborde», dans la civilisation des Marquises (îles polynisiennes régulièrement affectées par des tsunamis).
Ayant été décrit par plusieurs civilisations partout dans le monde, on remarque donc que cette catastrophe a dévasté de nombreuses populations et qu’elle est souvent sous-estimée. En effet, si le tsunami est resté gravé dans la langue de plusieurs civilisations c’est qu’il a marqué ces civilisations et que sa force dévastatrice n’est pas encore tout à fait comprise.